Le son engendre la lumière. Considéré souvent comme le testament musical d'André Jolivet, son Concerto pour violon et orchestre (1972) porte en exergue un aphorisme de la cosmogonie des Indiens Hopi : “L’essence de l’Homme est sonore, le son engendre la lumière et l’esprit s’y manifeste.” Plus qu'un concerto au sens traditionnel, l'ouvrage serait plutôt, selon Devy Erlih, une “cérémonie hypnotique dont le violon serait le principal officiant”. En complément de programme, Isabelle Faust nous gratifie du célèbre Poème de Chausson. Destinées respectivement aux violonistes Leonid Kogan et Ysaÿe, ces deux œuvres ne manquent pas de frapper l'auditeur par leur dimension incantatoire.
ERNEST CHAUSSON [1855-1899] · Poème pour violon et orchestre op.25 (14'42) ANDRÉ JOLIVET [1905-1974] Concerto pour violon et orchestre (1972) · I. Appassionato (10'56) · II. Largo (13'02) · III. Allegramente (9'04)