Estro poetico-armonico : psaumes n°3, 10, 40, 44, 47

“Le Michel-Ange de la musique.”

Venise, début du XVIIIe siècle : deux hommes se partagent le devant de la scène musicale. L’histoire n’en retiendra qu’un, ce prêtre roux dont le succès n’avait pourtant pas été aussi durable que la renommée de l’autre. Un monde sépare Vivaldi et Benedetto Marcello : celui-ci occupa sa vie durant des fonctions élevées dans l’administration de la République vénitienne. Ce nobile dilettante n’avait pas besoin de plaire, ce qui éclaire l’originalité profonde de son style. Mais à l’heure où la poésie était depuis déjà longtemps subordonnée à la musique, Marcello s’appliqua au contraire à servir le texte, surtout lorsqu’il s’agissait de sources bibliques comme les Psaumes de David. Ils forment ce monumental recueil bien connu sous le nom d’Estro poetico-armonico, huit volumes qui couronnèrent sa carrière et dont on trouvera ici cinq extraits parmi les plus représentatifs.